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web/privatedoc/infopratique.htm
web/privatedoc/infors.htm
--- a/web/privatedoc/infojugement.htm	Wed Mar 11 15:30:41 2009 +0000
+++ b/web/privatedoc/infojugement.htm	Wed Mar 11 16:00:36 2009 +0000
@@ -1,16 +1,16 @@
 <div id="abstract">
               <p>
-              <b>Résumé </b>:
+              <b>Résumé </b>:
 
-              Le séminaire interrogera la question du jugement qui est au coeur des préoccupations de l'IRI en se donnant, dans un premier temps, un objet circonscrit : 
-tenter danalyser la différence entre le jugement de goût, qui est supposé qualifier depuis les modernes la position de spectateur, et les jugements qui se forment chez des 
-praticiens de la scène pendant le jeu.</p>
-<p>           Dans ce but, on se propose de réfléchir sur des textes ou sur des pratiques qui ont voulu développer lidée dun théâtre fait pour ceux qui le jouent : théâtre 
-imaginé non pas pour le bénéfice ou le plaisir des spectateurs appelés à le voir, mais dont la raison dêtre principale se cherche dans leffet à produire chez les acteurs qui 
-(se) le présentent. On pense en particulier au théâtre pédagogique des Jésuites, dont la représentation nétait pas exclue mais qui se donnait comme finalité principale de 
-contribuer à la formation (morale, théologique, humaine) des acteurs amateurs, au sens moderne du mot; aux fictions diderotiennes dun théâtre sans spectateurs ; au 
-théâtre didactique de Brecht, parfois interdit à la représentation publique, et ne valant que comme exercice pour les comédiens ; aux exercices de Grotowski et de ses 
+              Le séminaire interrogera la question du jugement qui est au coeur des préoccupations de l'IRI en se donnant, dans un premier temps, un objet circonscrit : 
+tenter danalyser la différence entre le jugement de goût, qui est supposé qualifier depuis les modernes la position de spectateur, et les jugements qui se forment chez des 
+praticiens de la scène pendant le jeu.</p>
+<p>           Dans ce but, on se propose de réfléchir sur des textes ou sur des pratiques qui ont voulu développer lidée dun théâtre fait pour ceux qui le jouent : théâtre 
+imaginé non pas pour le bénéfice ou le plaisir des spectateurs appelés à le voir, mais dont la raison dêtre principale se cherche dans leffet à produire chez les acteurs qui 
+(se) le présentent. On pense en particulier au théâtre pédagogique des Jésuites, dont la représentation nétait pas exclue mais qui se donnait comme finalité principale de 
+contribuer à la formation (morale, théologique, humaine) des acteurs amateurs, au sens moderne du mot; aux fictions diderotiennes dun théâtre sans spectateurs ; au 
+théâtre didactique de Brecht, parfois interdit à la représentation publique, et ne valant que comme exercice pour les comédiens ; aux exercices de Grotowski et de ses 
 continuateurs.</p>
-<p>           Dans un deuxième temps, le séminaire tentera dutiliser les acquis de cette analyse pour aborder plus largement les questions liées au jugement : concepts, 
-appareils, programmation, pratiques critiques dans le but de contribuer de façon plus directe à la préparation du colloque sur le jugement prévu pour décembre 2007.</p>
+<p>           Dans un deuxième temps, le séminaire tentera dutiliser les acquis de cette analyse pour aborder plus largement les questions liées au jugement : concepts, 
+appareils, programmation, pratiques critiques dans le but de contribuer de façon plus directe à la préparation du colloque sur le jugement prévu pour décembre 2007.</p>
 </div>
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--- a/web/privatedoc/infols.htm	Wed Mar 11 15:30:41 2009 +0000
+++ b/web/privatedoc/infols.htm	Wed Mar 11 16:00:36 2009 +0000
@@ -1,5 +1,5 @@
-<p><b>Résumé</b> : 
-Cet atelier s'inscrit dans le cadre des recherches de l'IRI sur les appareils critiques et bénéficie des travaux déjà entrepris 
-sur le cinéma dans le cadre de l'Atelier Regards signés. L'atelier aborde la question de l'annotation de textes en partant 
-d'enregistrements de conférences et séminaires organisés par le DDC/Forum de société/Revues parlées ou plus récemment par l'IRI.
+<p><b>Résumé</b> : 
+Cet atelier s'inscrit dans le cadre des recherches de l'IRI sur les appareils critiques et bénéficie des travaux déjà entrepris 
+sur le cinéma dans le cadre de l'Atelier Regards signés. L'atelier aborde la question de l'annotation de textes en partant 
+d'enregistrements de conférences et séminaires organisés par le DDC/Forum de société/Revues parlées ou plus récemment par l'IRI.
 </p>
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--- a/web/privatedoc/infomodernite.htm	Wed Mar 11 15:30:41 2009 +0000
+++ b/web/privatedoc/infomodernite.htm	Wed Mar 11 16:00:36 2009 +0000
@@ -1,36 +1,36 @@
-            <p>Sous la direction de <b>Pierre-Damien Huyghe</b>, philosophe Paris I  Panthéon-Sorbonne</p>
+            <p>Sous la direction de <b>Pierre-Damien Huyghe</b>, philosophe Paris I  Panthéon-Sorbonne</p>
 
 
 <p>         <b>abstract</b> :
 
 
-            <p>Le Centre Pompidou fêtera son trentième anniversaire en 2007 et il organisera à cette occasion un colloque : MODERNITÉS / Postmodernités, hypermodernités, 
-antimodernités. </p>
-<p>         La naissance du Centre Pompidou, consécutive aux mouvements sociaux de 1968, voulut être une affirmation exemplaire de la modernité française. Ce qui veut dire 
-aussi que 1968 fut ainsi interprété comme un refus de la modernité.</p>
-<p>         Qu'en est-il aujourd'hui de la modernité du Centre Pompidou, et au Centre Pompidou ? Qu'en est-il de la modernité aujourd'hui en général, et dans le monde entier ? 
+            <p>Le Centre Pompidou fêtera son trentième anniversaire en 2007 et il organisera à cette occasion un colloque : MODERNITÉS / Postmodernités, hypermodernités, 
+antimodernités. </p>
+<p>         La naissance du Centre Pompidou, consécutive aux mouvements sociaux de 1968, voulut être une affirmation exemplaire de la modernité française. Ce qui veut dire 
+aussi que 1968 fut ainsi interprété comme un refus de la modernité.</p>
+<p>         Qu'en est-il aujourd'hui de la modernité du Centre Pompidou, et au Centre Pompidou ? Qu'en est-il de la modernité aujourd'hui en général, et dans le monde entier ? 
 En quoi fait-elle ou ne fait-elle pas tout autrement question qu'en 1977 ?</p>
 
-<p>         Limportance de ce colloque oblige à un travail préparatoire en amont. Celui-ci prendra la forme dun séminaire dont la conduite a été confiée à Pierre-Damien Huyghe, 
-qui précise dans ces quelques lignes son propos| :</p>
+<p>         Limportance de ce colloque oblige à un travail préparatoire en amont. Celui-ci prendra la forme dun séminaire dont la conduite a été confiée à Pierre-Damien Huyghe, 
+qui précise dans ces quelques lignes son propos| :</p>
 
-<p>         «| Caractériser la phase historique où nous nous trouvons à l'aide de termes comme «| post-moderne » ou « post-industriel » ne nous aide pas fondamentalement à 
-comprendre et à repérer ce qui se passe. La réception et l'usage de ces termes donne tout de même une indication sur le fait que nous ne pouvons plus considérer le « moderne » 
-et l'« industriel » comme allant de soi. Faut-il que nous revenions définitivement sur les illusions du progrès ? N'avons-nous pas plutôt affaire à une sorte de mise à nu de la 
-modernisation, à son « désenchantement » ? Autre hypothèse encore : est-ce la nature même des processus en cours qui change de registre ? Ou qui se déplace ? Le processus 
-industriel contemporain qui se dé-localise et se re-localise, qui change d'objets et de domaines de valorisation n'est-il pas lui-même aujourd'hui « déplacé » et incapable 
-d'organiser la « sociation » ?</p>
+<p>         «| Caractériser la phase historique où nous nous trouvons à l'aide de termes comme «| post-moderne » ou « post-industriel » ne nous aide pas fondamentalement à 
+comprendre et à repérer ce qui se passe. La réception et l'usage de ces termes donne tout de même une indication sur le fait que nous ne pouvons plus considérer le « moderne » 
+et l'« industriel » comme allant de soi. Faut-il que nous revenions définitivement sur les illusions du progrès ? N'avons-nous pas plutôt affaire à une sorte de mise à nu de la 
+modernisation, à son « désenchantement » ? Autre hypothèse encore : est-ce la nature même des processus en cours qui change de registre ? Ou qui se déplace ? Le processus 
+industriel contemporain qui se dé-localise et se re-localise, qui change d'objets et de domaines de valorisation n'est-il pas lui-même aujourd'hui « déplacé » et incapable 
+d'organiser la « sociation » ?</p>
 
-<p>         Nous avons à comprendre une situation véritablement complexe. Le moderne, certes, gagne des espaces. Mais pas de façon univoque. Il est exigé dans certaines de ses 
-formes, refusé pour d'autres, critiqué par certains aspects. Le propos du séminaire sera, avant toute affirmation concernant les singularités de notre époque, d'en mettre en 
-question le principe même. Nous présupposerons paradoxalement que, s'il existe différentes phases, époques ou états de l'avancée du moderne dans le monde, il existe aussi une 
-sorte de constance de cette avancée. Il y a des répétitions. Etudiant ces répétitions, empruntant à des strates historiques à des champs variés (sciences, techniques, arts mais 
-aussi politique, économie, urbanité), nous dégagerons l'idée que la modernisation est un processus  une poussée des conditions sociales par les techniques  qui manque à la 
-figuration et à la représentation. Cette affaire touche à la possibilité même du politique.</p>
+<p>         Nous avons à comprendre une situation véritablement complexe. Le moderne, certes, gagne des espaces. Mais pas de façon univoque. Il est exigé dans certaines de ses 
+formes, refusé pour d'autres, critiqué par certains aspects. Le propos du séminaire sera, avant toute affirmation concernant les singularités de notre époque, d'en mettre en 
+question le principe même. Nous présupposerons paradoxalement que, s'il existe différentes phases, époques ou états de l'avancée du moderne dans le monde, il existe aussi une 
+sorte de constance de cette avancée. Il y a des répétitions. Etudiant ces répétitions, empruntant à des strates historiques à des champs variés (sciences, techniques, arts mais 
+aussi politique, économie, urbanité), nous dégagerons l'idée que la modernisation est un processus  une poussée des conditions sociales par les techniques  qui manque à la 
+figuration et à la représentation. Cette affaire touche à la possibilité même du politique.</p>
 
-<p>         Nous procéderons en trois temps. Nous nous demanderons d'abord si une société et une culture « modernes » peuvent être autre chose qu'une société et une culture « 
-déplacées » par les modalités des inventions qui s'y produisent. Quelles sont les formes de cette inventivité, les sources et les procédures de ce déplacement ? Nous nous 
-attacherons ensuite à définir quelques champs et formes des affects modernes de l'esprit, notamment ceux de la violence et de la mémoire. Nous nous intéresserons à 
-l'élaboration de ces affects dans les champs de l'économie et de la politique. Enfin, toutes ces propositions constituant essentiellement des hypothèses à discuter, nous 
-chercherons à en organiser la critique possible en les soumettant à l'examen des participants et de quelques invités. Une procédure de travail commun et « d'intelligence 
-collective » passant par l'enregistrement, l'annotation et la publication sur site web des séances sera mise en place.| »</p>
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+<p>         Nous procéderons en trois temps. Nous nous demanderons d'abord si une société et une culture « modernes » peuvent être autre chose qu'une société et une culture « 
+déplacées » par les modalités des inventions qui s'y produisent. Quelles sont les formes de cette inventivité, les sources et les procédures de ce déplacement ? Nous nous 
+attacherons ensuite à définir quelques champs et formes des affects modernes de l'esprit, notamment ceux de la violence et de la mémoire. Nous nous intéresserons à 
+l'élaboration de ces affects dans les champs de l'économie et de la politique. Enfin, toutes ces propositions constituant essentiellement des hypothèses à discuter, nous 
+chercherons à en organiser la critique possible en les soumettant à l'examen des participants et de quelques invités. Une procédure de travail commun et « d'intelligence 
+collective » passant par l'enregistrement, l'annotation et la publication sur site web des séances sera mise en place.| »</p>
\ No newline at end of file
--- a/web/privatedoc/infopratique.htm	Wed Mar 11 15:30:41 2009 +0000
+++ b/web/privatedoc/infopratique.htm	Wed Mar 11 16:00:36 2009 +0000
@@ -1,149 +1,149 @@
 <div id="abstract">
               <p>
-              <b>Résumé </b>:
-<p align="justify">Ce nouveau séminaire 
+              <b>Résumé </b>:
+<p align="justify">Ce nouveau séminaire 
 aura pour objet l&rsquo;articulation de la pratique artistique et du jugement 
-critique. Il prendra appui sur un séminaire engagé en 2006 à Paris 
-X, consacré aux impasses formalistes auxquelles s&rsquo;est confronté 
-l&rsquo;art conceptuel et néo-conceptuel. En nous appuyant sur les écrits 
-de Jeff Wall, nous avions étudié comment l&rsquo;interrogation de l&rsquo;institution 
-par les pratiques conceptuelles et néo-conceptuelles de l&rsquo;art avaient 
-succombé à une institutionnalisation de ces pratiques, et un mouvement 
-de retour à des positions formalistes plus ou moins explicites, et, 
-par voie de conséquence, au renforcement de la lecture greenbergienne 
+critique. Il prendra appui sur un séminaire engagé en 2006 à Paris 
+X, consacré aux impasses formalistes auxquelles s&rsquo;est confronté 
+l&rsquo;art conceptuel et néo-conceptuel. En nous appuyant sur les écrits 
+de Jeff Wall, nous avions étudié comment l&rsquo;interrogation de l&rsquo;institution 
+par les pratiques conceptuelles et néo-conceptuelles de l&rsquo;art avaient 
+succombé à une institutionnalisation de ces pratiques, et un mouvement 
+de retour à des positions formalistes plus ou moins explicites, et, 
+par voie de conséquence, au renforcement de la lecture greenbergienne 
 de l&rsquo;histoire de l&rsquo;art moderne. <br/></p>
 
 <p align="justify">      Ces 
-analyses nous ont amené à reposer l&rsquo;importance pour l&rsquo;art, pour 
-sa production comme pour sa réception, de la notion d&rsquo;expérience 
-sans contenu. « L&rsquo;expérience esthétique nous forme, modifie nos 
+analyses nous ont amené à reposer l&rsquo;importance pour l&rsquo;art, pour 
+sa production comme pour sa réception, de la notion d&rsquo;expérience 
+sans contenu. « L&rsquo;expérience esthétique nous forme, modifie nos 
 sentiments et nous transforme : c&rsquo;est pourquoi, selon Kant, on a besoin 
-d&rsquo;art ». (Jeff Wall, Ecrits et entretiens, p.29). La critique doit 
-passer « par » nous, si nous voulons en devenir les agents. Ce que Kant 
-appelle « jugement » dans la Troisième Critique est l&rsquo;appréciation 
-« sentimentale » de cette formation par l&rsquo;expérience esthétique. 
-L&rsquo;exercice du jugement s&rsquo;oriente à partir du « jeu des facultés » 
-et suppose que ce jeu puisse être appréhendé dans ses accords comme 
-dans ses désaccords, comme plaisir ou comme déplaisir. Mais cette 
-appréhension n&rsquo;est pas intuitive : elle doit être réfléchie à 
-partir d&rsquo;une forme « une » que Kant identifie à la forme de l&rsquo;entendement. <br/>
+d&rsquo;art ». (Jeff Wall, Ecrits et entretiens, p.29). La critique doit 
+passer « par » nous, si nous voulons en devenir les agents. Ce que Kant 
+appelle « jugement » dans la Troisième Critique est l&rsquo;appréciation 
+« sentimentale » de cette formation par l&rsquo;expérience esthétique. 
+L&rsquo;exercice du jugement s&rsquo;oriente à partir du « jeu des facultés » 
+et suppose que ce jeu puisse être appréhendé dans ses accords comme 
+dans ses désaccords, comme plaisir ou comme déplaisir. Mais cette 
+appréhension n&rsquo;est pas intuitive : elle doit être réfléchie à 
+partir d&rsquo;une forme « une » que Kant identifie à la forme de l&rsquo;entendement. <br/>
 </p>
 
 <p align="justify">      Tout 
-en conservant l&rsquo;essentiel de cette notion d&rsquo;expérience esthétique, 
-la modernité a contesté  que cette forme « une » puisse être 
-donnée a priori. Comme le montre l&rsquo;histoire de la forme-tableau au 
-moins depuis Manet, elle a montré et travaillé le caractère historique 
-et artificiel de cette forme. Mais surtout elle a montré qu&rsquo;elle 
-devait être pratiquée pour donner lieu à expérience. La modernité 
-a ainsi insisté sur la force non seulement formative mais transformatrice 
-de l&rsquo;expérience esthétique. Ce qui a donné lieu, du côté de la 
-production, à l&rsquo;abandon « du » medium pour l&rsquo;expérimentation des 
-media, et, du côté de la réception, à la problématisation de la 
-forme-musée. C&rsquo;est ainsi que le jugement s&rsquo;est élargi jusqu&rsquo;à 
+en conservant l&rsquo;essentiel de cette notion d&rsquo;expérience esthétique, 
+la modernité a contesté  que cette forme « une » puisse être 
+donnée a priori. Comme le montre l&rsquo;histoire de la forme-tableau au 
+moins depuis Manet, elle a montré et travaillé le caractère historique 
+et artificiel de cette forme. Mais surtout elle a montré qu&rsquo;elle 
+devait être pratiquée pour donner lieu à expérience. La modernité 
+a ainsi insisté sur la force non seulement formative mais transformatrice 
+de l&rsquo;expérience esthétique. Ce qui a donné lieu, du côté de la 
+production, à l&rsquo;abandon « du » medium pour l&rsquo;expérimentation des 
+media, et, du côté de la réception, à la problématisation de la 
+forme-musée. C&rsquo;est ainsi que le jugement s&rsquo;est élargi jusqu&rsquo;à 
 inclure la pratique comme une de ses dimensions. </p>
 <p align="justify">      L&rsquo;articulation 
-du jugement et de la pratique est au coeur de l&rsquo;expérience artistique 
-moderne, qu&rsquo;on la considère du point de vue de la réception ou de 
-la production. Elle pourrait être définie par le mot de « justesse » 
-qui ajoute aux deux premières, jugement et pratique, la notion fondamentale 
-de « balance » ou de critique. La justesse désigne la manière dont 
-la transmission artistique de l&rsquo;expérience peut transformer les données 
-esthétiques de cette expérience.  <br/></p>
+du jugement et de la pratique est au coeur de l&rsquo;expérience artistique 
+moderne, qu&rsquo;on la considère du point de vue de la réception ou de 
+la production. Elle pourrait être définie par le mot de « justesse » 
+qui ajoute aux deux premières, jugement et pratique, la notion fondamentale 
+de « balance » ou de critique. La justesse désigne la manière dont 
+la transmission artistique de l&rsquo;expérience peut transformer les données 
+esthétiques de cette expérience.  <br/></p>
 
 <p align="justify">      Le 
-séminaire à venir partira de ces formulations et reformulations de 
-la modernité et les reprendra à la lumière du discours philosophique 
-de Michel Foucault et de son analyse de la modernité comme « réflexion 
-du présent » telle qu&rsquo;elle est proposée dans les différentes versions 
-de l&rsquo;essai de 1984 Was ist Aufklärung. Foucault relance dans ce texte 
-le projet kantien de modernité critique, à ceci près que le sujet 
-de la réflexion n&rsquo;est pas le sujet de l&rsquo;entendement et ses capacités 
-de schématisation mais ce qu&rsquo;il appelle les savoirs, c&rsquo;est-à-dire 
-les formules épistémologiques qui en s&rsquo;effectuant sous la forme 
-de techniques opérent, sans l&rsquo;intervention précisément d&rsquo;aucun 
-jugement, le contrôle des modes d&rsquo;individuation. Comment dénouer 
-le lien fatal entre maîtrise technologique et domination bio-politique ? 
-ou encore comment déconnecter la « croissance des capacités et l&rsquo;intensification 
-des relations de pouvoir » ? Telle est la question à laquelle se trouvent 
-confrontées les Lumières contemporaines. <br/></p>
+séminaire à venir partira de ces formulations et reformulations de 
+la modernité et les reprendra à la lumière du discours philosophique 
+de Michel Foucault et de son analyse de la modernité comme « réflexion 
+du présent » telle qu&rsquo;elle est proposée dans les différentes versions 
+de l&rsquo;essai de 1984 Was ist Aufklärung. Foucault relance dans ce texte 
+le projet kantien de modernité critique, à ceci près que le sujet 
+de la réflexion n&rsquo;est pas le sujet de l&rsquo;entendement et ses capacités 
+de schématisation mais ce qu&rsquo;il appelle les savoirs, c&rsquo;est-à-dire 
+les formules épistémologiques qui en s&rsquo;effectuant sous la forme 
+de techniques opérent, sans l&rsquo;intervention précisément d&rsquo;aucun 
+jugement, le contrôle des modes d&rsquo;individuation. Comment dénouer 
+le lien fatal entre maîtrise technologique et domination bio-politique ? 
+ou encore comment déconnecter la « croissance des capacités et l&rsquo;intensification 
+des relations de pouvoir » ? Telle est la question à laquelle se trouvent 
+confrontées les Lumières contemporaines. <br/></p>
 <p align="justify">      Dans 
-ce contexte, Michel Foucault réintroduit la fonction du « jugement » 
-à partir de l&rsquo;expérimentation des pouvoirs conférés aux savoirs 
-par les techniques. L&rsquo;expérimentation par exemple des pouvoirs sur 
-les corps conférés aux théories sociales occidentales par les techniques 
+ce contexte, Michel Foucault réintroduit la fonction du « jugement » 
+à partir de l&rsquo;expérimentation des pouvoirs conférés aux savoirs 
+par les techniques. L&rsquo;expérimentation par exemple des pouvoirs sur 
+les corps conférés aux théories sociales occidentales par les techniques 
 d&rsquo;administration de la vie et de la mort. Conduite dans un esprit 
-de transgression méthodique, cette expérimentation des moyens non 
-plus en vue de leurs fins « propres » mais indépendamment de ces fins, 
-voire contre  elles, « autorise » une réflexion de ces moyens, 
-et, avec elle, l&rsquo;invention de formules épistémologiques neuves. 
-Le jugement désigne dans ce contexte la « conduite » de la transgression. 
-Pour que la transgression puisse donner lieu à des modes d&rsquo;individuation 
-qui excèdent les « programmes de contrôle »  sans pour autant 
-sortir du terrain de l&rsquo;expérimentation partageable, voire universalisable, 
--ce en quoi Foucault demeure un Aufklärer- elle doit en effet être 
-dirigée. Cette conduite, direction ou pratique relève d&rsquo;un art du 
-jugement ou ethos que Michel Foucault réfère aux techniques de soi 
-antiques et chrétiennes. Et tout particulièrement aux arts de la mémoire. 
-Le jugement devient dans sa pensée « souci de soi ».  <br/>
+de transgression méthodique, cette expérimentation des moyens non 
+plus en vue de leurs fins « propres » mais indépendamment de ces fins, 
+voire contre  elles, « autorise » une réflexion de ces moyens, 
+et, avec elle, l&rsquo;invention de formules épistémologiques neuves. 
+Le jugement désigne dans ce contexte la « conduite » de la transgression. 
+Pour que la transgression puisse donner lieu à des modes d&rsquo;individuation 
+qui excèdent les « programmes de contrôle »  sans pour autant 
+sortir du terrain de l&rsquo;expérimentation partageable, voire universalisable, 
+-ce en quoi Foucault demeure un Aufklärer- elle doit en effet être 
+dirigée. Cette conduite, direction ou pratique relève d&rsquo;un art du 
+jugement ou ethos que Michel Foucault réfère aux techniques de soi 
+antiques et chrétiennes. Et tout particulièrement aux arts de la mémoire. 
+Le jugement devient dans sa pensée « souci de soi ».  <br/>
 
 </p>
 <p align="justify">      Qu&rsquo;en 
-est-il aujourd&rsquo;hui de cet art du jugement, autrement dit de la possibilité 
-de conduire l&rsquo;expérimentation des modes de contrôle impliqués par 
+est-il aujourd&rsquo;hui de cet art du jugement, autrement dit de la possibilité 
+de conduire l&rsquo;expérimentation des modes de contrôle impliqués par 
 les technologies contemporaines dans le sens de la transgression de 
-telle manière qu&rsquo;elle puissent servir de nouvelles formules épistémologiques 
-et des modes d&rsquo;individuation inédits ?  <br/></p>
+telle manière qu&rsquo;elle puissent servir de nouvelles formules épistémologiques 
+et des modes d&rsquo;individuation inédits ?  <br/></p>
 
 <p align="justify">      Michel 
-Foucault lègue cette question ; il n&rsquo;y répond pas, s&rsquo;étant consacré 
-à l&rsquo;articuler dans le contexte de savoirs médiatisés par les techniques 
-de production et d&rsquo;administration du 19<sup>ème</sup> siècle. C&rsquo;est 
-pourquoi sa théorie a pu être mise au service de la défense des identités 
-et récupérée par des épistémologisations à vocation identitaire, 
-ce qui n&rsquo;était assurément pas son propos. Pourtant son intérêt 
-pour les arts de la mémoire sur lesquels reposent les techniques de 
-soi traditionnelles est de première importance pour la compréhension 
-de ce que peut être une pratique transgressive de nos outils. <br/>
+Foucault lègue cette question ; il n&rsquo;y répond pas, s&rsquo;étant consacré 
+à l&rsquo;articuler dans le contexte de savoirs médiatisés par les techniques 
+de production et d&rsquo;administration du 19<sup>ème</sup> siècle. C&rsquo;est 
+pourquoi sa théorie a pu être mise au service de la défense des identités 
+et récupérée par des épistémologisations à vocation identitaire, 
+ce qui n&rsquo;était assurément pas son propos. Pourtant son intérêt 
+pour les arts de la mémoire sur lesquels reposent les techniques de 
+soi traditionnelles est de première importance pour la compréhension 
+de ce que peut être une pratique transgressive de nos outils. <br/>
 
 </p>
 <p align="justify">      L&rsquo;articulation 
 savoirs/pouvoirs passe aujourd&rsquo;hui par les technologies de reproduction 
-et d&rsquo;archivage, et le contrôle politique des sociétés s&rsquo;exerce 
-par l&rsquo;intermédiaire des appareils collectifs de mémorisation.  
-Avant de s&rsquo;exercer sur les individus, les pouvoirs des systèmes de 
-programmation s&rsquo;exercent sur l&rsquo;information elle-même. La question 
-est donc de savoir ce que signifient dans ce contexte nouveau et au-delà 
-du pragmatisme ambiant les concepts de réflexion, de transgression, 
+et d&rsquo;archivage, et le contrôle politique des sociétés s&rsquo;exerce 
+par l&rsquo;intermédiaire des appareils collectifs de mémorisation.  
+Avant de s&rsquo;exercer sur les individus, les pouvoirs des systèmes de 
+programmation s&rsquo;exercent sur l&rsquo;information elle-même. La question 
+est donc de savoir ce que signifient dans ce contexte nouveau et au-delà 
+du pragmatisme ambiant les concepts de réflexion, de transgression, 
 de jugement.  <br/></p>
 <p align="justify">      La 
 nouvelle forme de la relation de pouvoir est aujourd&rsquo;hui l&rsquo;information. 
-Cette information se réfléchit automatiquement en s&rsquo;archivant. Pour 
-que cette réflexion automatique devienne matière à expérimentation 
-il est nécessaire que cet archivage émancipe l&rsquo;information du programme 
+Cette information se réfléchit automatiquement en s&rsquo;archivant. Pour 
+que cette réflexion automatique devienne matière à expérimentation 
+il est nécessaire que cet archivage émancipe l&rsquo;information du programme 
 qui l&rsquo;a produite et la connecte avec d&rsquo;autres programmes. C&rsquo;est 
-le modèle rhyzomatique de l&rsquo;archive conçu par Gilles Deleuze « pour » 
-Michel Foucault, modèle actuellement pratiqué par de nombreux artistes. 
-Mais à quelle condition cette expérimentation est-elle transgression au 
-sens où Foucault l&rsquo;entend ? A condition qu&rsquo;elle émancipe l&rsquo;information 
-non seulement de « son » programme, mais de sa fonction de communication 
-soluble dans l&rsquo;opération de sa transmission, et que sa réflexion 
-ne soit pas simplement formelle mais réelle : qu&rsquo;elle produise non 
-seulement de la connectivité mais de l&rsquo;individuation. L&rsquo;information 
-est réfléchie sur un mode pratique dès lors qu&rsquo;elle est lue. Lue, 
-interprétée, documentée. L&rsquo;opération du jugement intervient ici 
-avec l&rsquo;intervention de la lecture, partie intégrante des techniques 
-de soi et des arts de la mémoire. <br/></p>
+le modèle rhyzomatique de l&rsquo;archive conçu par Gilles Deleuze « pour » 
+Michel Foucault, modèle actuellement pratiqué par de nombreux artistes. 
+Mais à quelle condition cette expérimentation est-elle transgression au 
+sens où Foucault l&rsquo;entend ? A condition qu&rsquo;elle émancipe l&rsquo;information 
+non seulement de « son » programme, mais de sa fonction de communication 
+soluble dans l&rsquo;opération de sa transmission, et que sa réflexion 
+ne soit pas simplement formelle mais réelle : qu&rsquo;elle produise non 
+seulement de la connectivité mais de l&rsquo;individuation. L&rsquo;information 
+est réfléchie sur un mode pratique dès lors qu&rsquo;elle est lue. Lue, 
+interprétée, documentée. L&rsquo;opération du jugement intervient ici 
+avec l&rsquo;intervention de la lecture, partie intégrante des techniques 
+de soi et des arts de la mémoire. <br/></p>
 
 <p align="justify">      Nous 
 pourrons alors faire retour vers l&rsquo;art contemporain, pour envisager 
-les modes de lecture, de réinscription et d&rsquo;archivage qu&rsquo;il met 
-en oeuvre comme autant d&rsquo;actualisations de la réflexion de Michel 
-Foucault. On s&rsquo;intéressera dans cette perspective à l&rsquo;oeuvre de 
-Chris Marker, de Pierre Huyghe et de Tatiana Trouvé. Il s&rsquo;agira au 
-cours de cette étape de proposer des représentations du jugement aujourd&rsquo;hui 
-tel qu&rsquo;il s&rsquo;exerce dans la production/réception artistique de manière 
-à pouvoir élargir ce concept de « lecture ». » <br/> <br/>
+les modes de lecture, de réinscription et d&rsquo;archivage qu&rsquo;il met 
+en oeuvre comme autant d&rsquo;actualisations de la réflexion de Michel 
+Foucault. On s&rsquo;intéressera dans cette perspective à l&rsquo;oeuvre de 
+Chris Marker, de Pierre Huyghe et de Tatiana Trouvé. Il s&rsquo;agira au 
+cours de cette étape de proposer des représentations du jugement aujourd&rsquo;hui 
+tel qu&rsquo;il s&rsquo;exerce dans la production/réception artistique de manière 
+à pouvoir élargir ce concept de « lecture ». » <br/> <br/>
 </div>
 
 
--- a/web/privatedoc/infors.htm	Wed Mar 11 15:30:41 2009 +0000
+++ b/web/privatedoc/infors.htm	Wed Mar 11 16:00:36 2009 +0000
@@ -1,12 +1,12 @@
 <div id="abstract">
             <p>
             
-            <b>Résumé :</b> 
-Ce séminaire se tient sous la forme d'un atelier à la fois théorique et pratique qui associe des professionnels de la critique cinématographique 
-et les ingénieurs de l'IRI pour concevoir, prototyper et développer le logiciel Lignes de temps, qui permet de réaliser des regards signés, cest à dire des appareils critiques (outils d'annotation, d'écriture, de publication) aussi 
-bien que doutiller des cercles damateurs| ; Lignes de temps sert alors de collecticiel pour la formation de jugements critiques sur un film. Latelier-séminaire a pour but de 
-définir des fonctionnalités du logiciel correspondant aux besoins des critiques professionnels aussi bien que des amateurs de cinéma, et par là de favoriser l'émergence de 
-nouvelles pratiques culturelles autour du cinéma. En 2006, ce séminaire se focalisera principalement - mais pas exclusivement - sur l'exposition <i>Erice - Kiarostami : 
+            <b>Résumé :</b> 
+Ce séminaire se tient sous la forme d'un atelier à la fois théorique et pratique qui associe des professionnels de la critique cinématographique 
+et les ingénieurs de l'IRI pour concevoir, prototyper et développer le logiciel Lignes de temps, qui permet de réaliser des regards signés, cest à dire des appareils critiques (outils d'annotation, d'écriture, de publication) aussi 
+bien que doutiller des cercles damateurs| ; Lignes de temps sert alors de collecticiel pour la formation de jugements critiques sur un film. Latelier-séminaire a pour but de 
+définir des fonctionnalités du logiciel correspondant aux besoins des critiques professionnels aussi bien que des amateurs de cinéma, et par là de favoriser l'émergence de 
+nouvelles pratiques culturelles autour du cinéma. En 2006, ce séminaire se focalisera principalement - mais pas exclusivement - sur l'exposition <i>Erice - Kiarostami : 
 Correspondances</i>.
 </p>
 </div>
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