<p>Sous la direction de <b>Pierre-Damien Huyghe</b>, philosophe Paris I Panth�on-Sorbonne</p>
<p> <b>abstract</b> :
<p>Le Centre Pompidou f�tera son trenti�me anniversaire en 2007 et il organisera � cette occasion un colloque : MODERNIT�S / Postmodernit�s, hypermodernit�s,
antimodernit�s. </p>
<p> La naissance du Centre Pompidou, cons�cutive aux mouvements sociaux de 1968, voulut �tre une affirmation exemplaire de la modernit� fran�aise. Ce qui veut dire
aussi que 1968 fut ainsi interpr�t� comme un refus de la modernit�.</p>
<p> Qu'en est-il aujourd'hui de la modernit� du Centre Pompidou, et au Centre Pompidou ? Qu'en est-il de la modernit� aujourd'hui en g�n�ral, et dans le monde entier ?
En quoi fait-elle ou ne fait-elle pas tout autrement question qu'en 1977 ?</p>
<p> Limportance de ce colloque oblige � un travail pr�paratoire en amont. Celui-ci prendra la forme dun s�minaire dont la conduite a �t� confi�e � Pierre-Damien Huyghe,
qui pr�cise dans ces quelques lignes son propos| :</p>
<p> �| Caract�riser la phase historique o� nous nous trouvons � l'aide de termes comme �| post-moderne � ou � post-industriel � ne nous aide pas fondamentalement �
comprendre et � rep�rer ce qui se passe. La r�ception et l'usage de ces termes donne tout de m�me une indication sur le fait que nous ne pouvons plus consid�rer le � moderne �
et l'� industriel � comme allant de soi. Faut-il que nous revenions d�finitivement sur les illusions du progr�s ? N'avons-nous pas plut�t affaire � une sorte de mise � nu de la
modernisation, � son � d�senchantement � ? Autre hypoth�se encore : est-ce la nature m�me des processus en cours qui change de registre ? Ou qui se d�place ? Le processus
industriel contemporain qui se d�-localise et se re-localise, qui change d'objets et de domaines de valorisation n'est-il pas lui-m�me aujourd'hui � d�plac� � et incapable
d'organiser la � sociation � ?</p>
<p> Nous avons � comprendre une situation v�ritablement complexe. Le moderne, certes, gagne des espaces. Mais pas de fa�on univoque. Il est exig� dans certaines de ses
formes, refus� pour d'autres, critiqu� par certains aspects. Le propos du s�minaire sera, avant toute affirmation concernant les singularit�s de notre �poque, d'en mettre en
question le principe m�me. Nous pr�supposerons paradoxalement que, s'il existe diff�rentes phases, �poques ou �tats de l'avanc�e du moderne dans le monde, il existe aussi une
sorte de constance de cette avanc�e. Il y a des r�p�titions. Etudiant ces r�p�titions, empruntant � des strates historiques � des champs vari�s (sciences, techniques, arts mais
aussi politique, �conomie, urbanit�), nous d�gagerons l'id�e que la modernisation est un processus une pouss�e des conditions sociales par les techniques qui manque � la
figuration et � la repr�sentation. Cette affaire touche � la possibilit� m�me du politique.</p>
<p> Nous proc�derons en trois temps. Nous nous demanderons d'abord si une soci�t� et une culture � modernes � peuvent �tre autre chose qu'une soci�t� et une culture �
d�plac�es � par les modalit�s des inventions qui s'y produisent. Quelles sont les formes de cette inventivit�, les sources et les proc�dures de ce d�placement ? Nous nous
attacherons ensuite � d�finir quelques champs et formes des affects modernes de l'esprit, notamment ceux de la violence et de la m�moire. Nous nous int�resserons �
l'�laboration de ces affects dans les champs de l'�conomie et de la politique. Enfin, toutes ces propositions constituant essentiellement des hypoth�ses � discuter, nous
chercherons � en organiser la critique possible en les soumettant � l'examen des participants et de quelques invit�s. Une proc�dure de travail commun et � d'intelligence
collective � passant par l'enregistrement, l'annotation et la publication sur site web des s�ances sera mise en place.| �</p>