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Wed, 08 Apr 2009 15:10:02 +0000
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            <p>Sous la direction de <b>Pierre-Damien Huyghe</b>, philosophe Paris I  Panthéon-Sorbonne</p>


<p>         <b>abstract</b> :


            <p>Le Centre Pompidou fêtera son trentième anniversaire en 2007 et il organisera à cette occasion un colloque : MODERNITÉS / Postmodernités, hypermodernités, 
antimodernités. </p>
<p>         La naissance du Centre Pompidou, consécutive aux mouvements sociaux de 1968, voulut être une affirmation exemplaire de la modernité française. Ce qui veut dire 
aussi que 1968 fut ainsi interprété comme un refus de la modernité.</p>
<p>         Qu'en est-il aujourd'hui de la modernité du Centre Pompidou, et au Centre Pompidou ? Qu'en est-il de la modernité aujourd'hui en général, et dans le monde entier ? 
En quoi fait-elle ou ne fait-elle pas tout autrement question qu'en 1977 ?</p>

<p>         Limportance de ce colloque oblige à un travail préparatoire en amont. Celui-ci prendra la forme dun séminaire dont la conduite a été confiée à Pierre-Damien Huyghe, 
qui précise dans ces quelques lignes son propos| :</p>

<p>         «| Caractériser la phase historique où nous nous trouvons à l'aide de termes comme «| post-moderne » ou « post-industriel » ne nous aide pas fondamentalement à 
comprendre et à repérer ce qui se passe. La réception et l'usage de ces termes donne tout de même une indication sur le fait que nous ne pouvons plus considérer le « moderne » 
et l'« industriel » comme allant de soi. Faut-il que nous revenions définitivement sur les illusions du progrès ? N'avons-nous pas plutôt affaire à une sorte de mise à nu de la 
modernisation, à son « désenchantement » ? Autre hypothèse encore : est-ce la nature même des processus en cours qui change de registre ? Ou qui se déplace ? Le processus 
industriel contemporain qui se dé-localise et se re-localise, qui change d'objets et de domaines de valorisation n'est-il pas lui-même aujourd'hui « déplacé » et incapable 
d'organiser la « sociation » ?</p>

<p>         Nous avons à comprendre une situation véritablement complexe. Le moderne, certes, gagne des espaces. Mais pas de façon univoque. Il est exigé dans certaines de ses 
formes, refusé pour d'autres, critiqué par certains aspects. Le propos du séminaire sera, avant toute affirmation concernant les singularités de notre époque, d'en mettre en 
question le principe même. Nous présupposerons paradoxalement que, s'il existe différentes phases, époques ou états de l'avancée du moderne dans le monde, il existe aussi une 
sorte de constance de cette avancée. Il y a des répétitions. Etudiant ces répétitions, empruntant à des strates historiques à des champs variés (sciences, techniques, arts mais 
aussi politique, économie, urbanité), nous dégagerons l'idée que la modernisation est un processus  une poussée des conditions sociales par les techniques  qui manque à la 
figuration et à la représentation. Cette affaire touche à la possibilité même du politique.</p>

<p>         Nous procéderons en trois temps. Nous nous demanderons d'abord si une société et une culture « modernes » peuvent être autre chose qu'une société et une culture « 
déplacées » par les modalités des inventions qui s'y produisent. Quelles sont les formes de cette inventivité, les sources et les procédures de ce déplacement ? Nous nous 
attacherons ensuite à définir quelques champs et formes des affects modernes de l'esprit, notamment ceux de la violence et de la mémoire. Nous nous intéresserons à 
l'élaboration de ces affects dans les champs de l'économie et de la politique. Enfin, toutes ces propositions constituant essentiellement des hypothèses à discuter, nous 
chercherons à en organiser la critique possible en les soumettant à l'examen des participants et de quelques invités. Une procédure de travail commun et « d'intelligence 
collective » passant par l'enregistrement, l'annotation et la publication sur site web des séances sera mise en place.| »</p>