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+++ b/web/privatedoc/infomodernite.htm Wed Mar 11 15:30:12 2009 +0000
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+ <p>Sous la direction de <b>Pierre-Damien Huyghe</b>, philosophe Paris I Panthéon-Sorbonne</p>
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+<p> <b>abstract</b> :
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+ <p>Le Centre Pompidou fêtera son trentième anniversaire en 2007 et il organisera à cette occasion un colloque : MODERNITÉS / Postmodernités, hypermodernités,
+antimodernités. </p>
+<p> La naissance du Centre Pompidou, consécutive aux mouvements sociaux de 1968, voulut être une affirmation exemplaire de la modernité française. Ce qui veut dire
+aussi que 1968 fut ainsi interprété comme un refus de la modernité.</p>
+<p> Qu'en est-il aujourd'hui de la modernité du Centre Pompidou, et au Centre Pompidou ? Qu'en est-il de la modernité aujourd'hui en général, et dans le monde entier ?
+En quoi fait-elle ou ne fait-elle pas tout autrement question qu'en 1977 ?</p>
+
+<p> Limportance de ce colloque oblige à un travail préparatoire en amont. Celui-ci prendra la forme dun séminaire dont la conduite a été confiée à Pierre-Damien Huyghe,
+qui précise dans ces quelques lignes son propos| :</p>
+
+<p> «| Caractériser la phase historique où nous nous trouvons à l'aide de termes comme «| post-moderne » ou « post-industriel » ne nous aide pas fondamentalement à
+comprendre et à repérer ce qui se passe. La réception et l'usage de ces termes donne tout de même une indication sur le fait que nous ne pouvons plus considérer le « moderne »
+et l'« industriel » comme allant de soi. Faut-il que nous revenions définitivement sur les illusions du progrès ? N'avons-nous pas plutôt affaire à une sorte de mise à nu de la
+modernisation, à son « désenchantement » ? Autre hypothèse encore : est-ce la nature même des processus en cours qui change de registre ? Ou qui se déplace ? Le processus
+industriel contemporain qui se dé-localise et se re-localise, qui change d'objets et de domaines de valorisation n'est-il pas lui-même aujourd'hui « déplacé » et incapable
+d'organiser la « sociation » ?</p>
+
+<p> Nous avons à comprendre une situation véritablement complexe. Le moderne, certes, gagne des espaces. Mais pas de façon univoque. Il est exigé dans certaines de ses
+formes, refusé pour d'autres, critiqué par certains aspects. Le propos du séminaire sera, avant toute affirmation concernant les singularités de notre époque, d'en mettre en
+question le principe même. Nous présupposerons paradoxalement que, s'il existe différentes phases, époques ou états de l'avancée du moderne dans le monde, il existe aussi une
+sorte de constance de cette avancée. Il y a des répétitions. Etudiant ces répétitions, empruntant à des strates historiques à des champs variés (sciences, techniques, arts mais
+aussi politique, économie, urbanité), nous dégagerons l'idée que la modernisation est un processus une poussée des conditions sociales par les techniques qui manque à la
+figuration et à la représentation. Cette affaire touche à la possibilité même du politique.</p>
+
+<p> Nous procéderons en trois temps. Nous nous demanderons d'abord si une société et une culture « modernes » peuvent être autre chose qu'une société et une culture «
+déplacées » par les modalités des inventions qui s'y produisent. Quelles sont les formes de cette inventivité, les sources et les procédures de ce déplacement ? Nous nous
+attacherons ensuite à définir quelques champs et formes des affects modernes de l'esprit, notamment ceux de la violence et de la mémoire. Nous nous intéresserons à
+l'élaboration de ces affects dans les champs de l'économie et de la politique. Enfin, toutes ces propositions constituant essentiellement des hypothèses à discuter, nous
+chercherons à en organiser la critique possible en les soumettant à l'examen des participants et de quelques invités. Une procédure de travail commun et « d'intelligence
+collective » passant par l'enregistrement, l'annotation et la publication sur site web des séances sera mise en place.| »</p>
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